Histoire de la commune
Épalinges à travers les âges
La première mention connue du nom d’Épalinges dans un document date du 12ème siècle et c'est au début du 13ème siècle que l'on découvre la première énumération des charges pesant sur les habitants d'Épalinges, avec un descriptif de la commune.
Le village, créé par des défrichements successifs sur la forêt joratoise, constituait une sorte d'enclave entre deux zones forestières qui sont les râpes orientales et occidentales, objets d'une grande rivalité entre l'évêque de Lausanne et ses sujets, les Lausannois ; la communauté rurale était pauvre et vivait sur de petites propriétés en arrondissant ses ressources grâce à des activités accessoires, telles que l'approvisionnement du marché de Lausanne ou les charrois (transports effectués avec des chariots).
Durant la première moitié du dernier siècle, la population s'est stabilisée autour de 800 habitants. Il est assez surprenant qu'elle ait été en mesure de maintenir son autonomie au cours des siècles. Toutefois cette indépendance n'a tenu qu'à un fil.
En effet, le problème de la fusion avec Lausanne fût posé d'abord en 1942. Puis en 1945, contre l'avis de la Municipalité d'alors, la commission du Conseil, unanime, recommandait la fusion avec la capitale. Après une longue discussion, le vote du législatif enregistra une parfaite égalité entre les "oui" et les "non" ; le Président du Conseil refusa de trancher. On reprit donc le débat lors de la séance suivante et le 17 mars 1945, le Conseil renonça à cette fusion à une forte majorité vu les remous qui agitaient la capitale ! Ce qui s'était passé n'était autre que le renversement de majorité survenu lors des élections communales, dont les communistes sortirent vainqueurs ; la gauche lausannoise avait ainsi, sans le vouloir, sauvé Épalinges.
L'expansion d'Épalinges commence dès 1950 ; en moins de 50 ans, la population palinzarde a presque décuplé. Elle dépasse aujourd'hui les 9'000 habitants, dont 20 % d'étrangers originaires de plus de 40 pays. Lorsque le territoire communal sera entièrement construit, le seuil de 12'000 habitants devrait être franchi.
L'urbanisation progressive et continue a permis de digérer cette expansion, avec pour conséquence que l'agriculture, prépondérante à la fin de la seconde guerre mondiale, a presque entièrement disparu ; il ne reste qu'une exploitation aujourd'hui.
Sans négliger les problèmes d'infrastructures et d'administration, les autorités portent, depuis plus de 30 ans, l'accent sur l'intégration de la nouvelle population à la communauté locale afin qu'Épalinges se crée une identité qui lui permette de garder son autonomie. Les moyens mis en œuvre ont permis, dans un premier temps, de construire la grande salle, l'Auberge communale attenante et l'aménagement de la Maison de commune.
Dans un deuxième temps, après avoir acquis une parcelle de 10 ha, un centre commercial et de l'habitation ont été créés. Ils s'articulent autour d'une grande place, puis un parking à l'extrémité duquel se trouve un centre sportif, une salle omnisports, un local pour les jeunes et un four à pain.
Un effort particulier a également été porté sur l'amélioration du réseau routier, sur la sécurité des piétons avec la création de trottoirs, de l'aménagement du carrefour de l'Union avec un passage sous voie et du dénivelé du Grand-Chemin, sans oublier la construction de plusieurs collèges, des habitations à loyers modérés, la création de transports publics internes à la commune avec un service de taxibus et l'entretien de 92 ha de forêts très appréciées par les promeneurs palinzards.
Histoire de la Maison de Commune
A la fin des années 50, l'administration ne parvenait plus à œuvrer dans des conditions acceptables, faute de place dans les locaux de l'actuel collège du Village. Elle a donc été répartie dans plusieurs bâtiments sur le territoire communal.
L'ancienne Auberge de la Croix-Blanche et 1'143 m2 de terrain furent acquis le 28 décembre 1965 pour le prix de CHF 360'000.00. Toutefois, pour des raisons financières, la transformation de l'édifice fut retardée.
C'est donc le 5 novembre 1976 que le regroupement des services administratifs communaux a été opéré, par l'inauguration de la nouvelle administration après travaux de transformation du bâtiment de l'ancienne Auberge palinzarde.
Des travaux de modernisation ont ensuite eu lieu en 1990 et une réorganisation complète des infrastructures a été effectuée et s'est terminée le 17 octobre 2008.